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L'heure d'​é​té

by Louise O'sman

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1.
Aux noirs clochers des villes blondes Aux feuilles du jardin des ombres qui n’ont de fleurs que les années Aux vieux palais du fond des songes Qui n’ont de voûtes que les mensonges et les rêves arqueboutés Ô mon âme aux feuilles brunes Qui n’a de Terre que la lune, et de cimes que de sonnets Ô mon cœur aux branches vives Fragile feuille des grands livres qui tombe à la saison des fées. À toutes mes chaînes Au bleu de mes veines À toutes mes peines À mon cœur bleu Ô souffle clair des poètes Tu as grandi loin des trompettes loin des airs de la renommée Ô lac brillant des aurores, Tu n’as de reflets que le sort des étoiles décrochées Ô mes peines parfois si douces, Qui recouvrent mon cœur de mousse dans les bois des hautes futaies Ô vieilles pierres des églises Dans le marbre qui vous enlise, on entend vos voix s’élever. À toutes mes chaînes Au bleu de mes veines À toutes mes peines À mon cœur bleu À la lumière des orages Qui n’a d’oiseaux que le passage des éclairs d’immensité À l’encre noire des poèmes Qui parsème le cœur des reines de leurs mots ensoleillés Aux ombres amères À leur pesanteur légère Aux cavités de leurs secrets Je voudrais qu’elles reposent Comme on s’allonge sous les roses En oubliant qu’elles vont faner. tous droits réservés © neomme
2.
C’est un ennui fragile Une fonte docile qui nous préfère à la fenêtre C’est un moment de grâce Du temps qui trépasse Qui ne peut dire que « peut-être ». Il n’y a plus d’aiguilles Sur le cadran des vies Les décalages n’ont pas d’horaire Et s’il faut faire Laissons le bleu, le vert Grandir dans nos jardins d’hiver. Alors on se retrouve Puisque plus rien ne bouge On apprend à se reconnaître, Si jamais le froid fond Entre nous les prisons Seront des maisons presqu’honnêtes. Il n’y a plus d’hiver Sur les calendes lunaires Les jours ne marquent plus hier Et s’il faut faire Laissons le bleu, le vert Grandir sur nos balcons de pierre. Si on ne saura pas Combien de haut en bas Leurs îles n’ont plus d’importance Sur l’échelle du vide Escaladeurs avides N’ont d’ascension que d’indécence. Il n’y a plus d’été Dans les vents safranés Les parachutes s’endorment Et s’il faut faire, Laissons le bleu, le vert Grandir sur le bord de nos verres. Dehors on entend l’eau Il n’y a plus de drapeaux Qui claquent au vent d’Autan Et si le mistral se lève Dans les voiles des grèves Ne partent que les goélands. Soudain on sent vivants Nos voisins paravents Les fleuristes des entre-temps Et si les humbles gens Chaussent pas de géants S’en souviendront-ils pourtant ? Combien d’inégal, d’un décompte frugal Quand le monde est déconfiture Alors on bouge hissons le noir, le rouge Sur l’Olympe des Gouges. C’est un ennui fragile Une pente docile qui nous retient à la fenêtre C’est un moment de grâce Du temps à sa place Qui s’est assis au banc d’en face Dedans on sent légers Nos vides passagers Les pages s’écrivent en romans, Et s’il faut faire Gardons le bleu, le vert Pour colorer nos livres ouverts. tous droits réservés © neomme
3.
Mon rayon d’or et de lumière, Mon heure future, mon mystère, Tu vois on ne se connaît pas Tu es caché en haut des branches De cet arbre dont le silence Raconte la vie avant moi Des ramifications des rêves Qui relient le sang et la sève De tout ce qui me fait déjà, Tu es la descendance brève, Le dernier de ce manège Qui tournera même sans moi Ma constance, mon insolence, Mon imagination immense Qui veut que tu n’existes pas. Tu joues déjà dans mes histoires Et j’ai de la peine à croire Que la Terre nous en voudra Alors parfois je t’imagine, Mon bouton d’or, mon églantine, Mon oiseau bleu du Panama. Me berce de ton insouciance, De ces petits pas dans l’absence Qui marchent à côté de moi Ô toi le fruit de mon arbre Je te garde des rafales De ce monde qui meurt lentement. Tu resteras dans ma fable Et comme le prince des sables Tu renaîtras des océans Ma violence, mon impuissance, Mon imagination immense Qui veut que tu n’existes pas. Tu joues déjà dans mes histoires Et j’ai de la peine à croire Que la Terre nous en voudra Ô toi mon ange qui s’endort Dans les bras de mes remords Sous mon arbre tu vivras. Si je te veux dans ma tête C’est que mon cœur pour être honnête Lui, t’aime trop déjà Ô mes parents, ô mon père, Mon ascendance, ô ma mère, Vous les grandes cimes, vous les grands mâts, Vous qui m’avez portée légère, Comme deux ailes à la lumière, Surtout ne m’en voulez pas Mon absence, ma prudence, Mon imagination immense, Qui veut que tu n’existes pas. Tu joues déjà dans mes histoires Et j’ai de la peine à croire Que la Terre nous en voudra Mais si tu promets la Terre, De te sauver toute entière Du ciel bleu au Panama, Alors on verra sur les branches Fleurir dans le silence Ce bourgeon qui grandira Ma constance, mon insolence, Mon imagination immense Peut-être que tu existeras, Tu joues déjà dans mes histoires Et j’ai de la peine à croire Que la Terre nous en voudra. tous droits réservés © neomme
4.
L'ombrelle 04:18
Au bord d’un songe, quand naissent les mirages Près d’une chambre vide, sous des lauriers sauvages Mes souvenirs nageaient tranquilles, flottant entre deux îles Sur les nuages qui planent sur les rêves Elle promenait comme une ombrelle La tendresse de celle, Qui s’asseyait sous nos tonnelles. Elle habillait de ses cadences Nos solitudes, nos prudences, Volant de pensées en pansements D’absences en enlacements. À l’âge où déjà l’on s’inspire Elle collectait dans ses sourires Le tintement en carillon De nos éclats, de nos bourgeons Et quand les mots venaient à naître Comme des oiseaux sur nos fenêtres Elle les cajolait tout bas Les recueillait entre sa voix Et quand le large appelait ses images Comme un voyage, comme un présage Elle déposait sur la nuit La persistance des bougies Ses lettres venaient, comme des hirondelles Envoyées de la tour Eiffel Ne connaissant pas de saisons Dans nos petits cœurs en balcons. Mes mots voyagent au delà des fenêtres Passent les ombres, passent les vies à naître Et sur les nuages des saisons J’ouvre l’ombrelle à mon balcon. tous droits réservés © neomme
5.
À la branche des heures À l’ombre des rumeurs Le temps s’est suspendu Il balance tranquille Ses pieds touchant le vide Dans l’air qui s’est fendu Il fredonne la terre Les jardins en hiver Ce qui a été vécu, Il n’oublie pas de dire Ce qu’il faut pour l’écrire Ce qu’il lui faut de plus Au royaume du faire Il n’y a que la poussière Qui se souvient du temps Du temps de ces indices Qu’on berçait sous les lys Comme on berce un enfant Soudain le vent se lève Et la corde est trop brève Pour retenir l’instant Voilà qu’il caracole Précipitant sa robe Dans sa fuite en avant, Il se presse en détresse Sur la pente de l’ivresse Titubant à présent Glissant sur les embûches Le mirage des ruches L’impatience des vivants Et puis soudain la chute L’heure qui s’électrocute Dans l’air tonitruant. On ne voit plus très bien Ce qui était lointain Ce qui sera sûrement, Mais au fond d’une cour Dans la clameur des sourds Se balance lentement Le présent malhabile Et sa corde docile Pendu, Voilà l’instant. tous droits réservés © neomme
6.
A voix basse 03:27
Parler à voix basse, À voix basse, À voix basse Parler à voix basse Pour fleurir en face La bouche d’un inconnu Parler à voix basse Pour être tout à coup Un ange qui passe La voilure d’un fou Parler à voix basse, À voix basse, À voix basse Parler à voix basse Comme on attend le jour S’allonger sur la Terre Pour guérir ses contours Parler à voix basse Comme on espère du vent Qu’il s’allonge sous la glace Et retienne le temps Parler à voix basse, À voix basse, À voix basse. Parler à voix basse Pour entendre tes pas Qui passent et qui repassent Dans ce qui n’est plus là Parler à voix basse Pour entendre ta voix Qui chante dans les frasques Du vent qui viendra Parler à voix basse, À voix basse, À voix basse Parler à voix basse Pour attraper ton rire Qui verse ses grelots Quand les ruisseaux soupirent Parler à voix basse Pour sentir tes cheveux Qui planent sur la mer S’emmêlent dans le bleu Parler à voix basse, À voix basse, À voix basse Parler à voix basse Pour entendre ton nom Que désormais n’appelle Que les arbres et les monts Parler à voix basse Pour habiter en moi Être tout bas, Être sans toi. tous droits réservés © neomme
7.
Le nom 03:30
Elle n’avait pas encore de nom Et on la destinait déjà À fabriquer des lampions À éclairer d’autres toits Elle n’avait pas encore de nom Et on murmurait déjà Qu’elle aurait pu naître garçon Et qu’on l’aurait portée moins bas. Patience, Patience... Elle n’avait pas encore de son Et on s’entendait déjà Pour qu’elle donne son prénom Sans qu’il n’ait sonné déjà Elle n’avait pas encore de son Et on espérait déjà Qu’elle enchante d’autres monts Qu’elle veille d’autres moi. Prudence, Prudence... Elle n’avait pas encore de fond Et on exigeait déjà Qu’elle porte sur son front La fierté des autrefois Elle n’avait pas encore de fond Et on se disait déjà Qu’elle portait sous son tronc La force d’un trois-mâts. Constance, Constance... On ne savait plus son nom Et on décrochait déjà La lueur de ses lampions Qui s’éteignait dans ses bras On ne savait plus son nom Et on construisait déjà La prison d’autres fleurons La clarté d’une autre joie. Elle dort sous l’horizon Et au fond d’un autre bois Se fabriquent d’autres façons Celles qu’une autre portera À jamais sous tes lampions Peut-être que tu pardonneras De n’avoir été garçon, On t’aurait portée moins bas. tous droits réservés © neomme
8.
Portons nos âmes à nos lèvres usées Par le fond de nos verres, notre soif étanchée Avant que ne s’épanchent les ombres Dans les cuves d’une fin du monde Portons nos âmes aux nuées blanches Du ciel opaque d’un dimanche Vibrant des heures des sonnants Qui rapprochent les morts des vivants Arrêtons-nous sur le pas de leur pendule Trébuchant sur la virgule Du temps, qui attend (…) Enfourchons son aiguille furibonde Comme on ferait le tour du monde Cueillant chaque seconde Comme un bouquet de thym Et que s’il ne s’arrête, le temps pour être honnête Ne s’énonce que de temps en temps. Portons nos âmes à nos fièvres amoureuses Pour traverser ce fleuve qui se creuse Sur les épaules d’un géant Passeur ou passant Et que nos cœurs en cavale Fuient de cols en cales Accrochés aux sabots de Bethmale Comme sur deux sommets Portons nos âmes à nos envies d’ailleurs Désencadrant du monde ses couleurs Les étalant sur la pluie, l’air ou le vent, Comme on les étendrait sur un fil d’argent Que notre chant s’envole Dans les bras d’un coq ou d’un âne en violon Jouant pour nous les roses du Bengale Ou des berceuses sans confessions. Portons nos âmes à nos luttes éphémères Pour d’autres ou pour la Terre Brandissant la beauté comme on brandit son nom Pour rentrer sur sa terre au temps des invasions Gardons le courage de ce qu’il y a, D’être un homme comme les autres, Peut-être celui d’en bas, Et que blottis dans les bras de l’infortune, Nous nous marions d’un coup de tête, Ou d’un coup de lune. tous droits réservés © neomme
9.
Ce devait être l’hiver Ou l’été selon Ce qu’il y avait sous la terre De ses saisons Il promenait solitaire Sa barque de plomb Ou la blancheur de la mer Au bord de sa raison Il aimait la lumière Qui tombe de septembre La pâleur de l’air La douceur des ambres Mais toujours de la mer Il n’y avait que le fond Le fond de son verre Ou trop d’horizon D’air en ère, d’ère en air, D’ère en air, d’air en ère Dans le courant des grands airs Il hissait le fanon De sa voile estuaire Divisant l’horizon Bâtissant à l’envers Dans la noirceur des fonds Les murailles amères De sa prison D’air en ère, d’ère en air, D’ère en air, d’air en ère Tu as repris la route Du large imaginé La barge en déroute Le cœur enrubanné Mais dans les courants clairs On retrouve souvent Les vestiges éphémères De tes printemps D’air en ère, d’ère en air, D’ère en air, d’air en ère tous droits réservés © neomme
10.
11.
Vous aimeriez qu’on se ressemble Au fond on ne s’assemble pas Vous espériez qu’ils m’entendent Mais ils crient plus fort que moi Ils ont des images à revendre Du bonheur plein les bras Des rêves de Cassandre Qui s’évanouissent déjà Vous auriez aimé que je porte Leurs couleurs et leurs drapeaux Pour faire toujours en sorte D’exister sous leurs bravos Vous espériez qu’on s’entende Déjà je ne m’entends pas La liberté il faut la prendre Elle ne les arrange pas. Il faudrait qu’on se le dise Qu’on se raconte vraiment Et que ce soit au bord d’un livre Et que ce soit le moment. Ils auraient aimé que ça change Que l’on chante la joie debout Qu’on ne puisse se méprendre Que l’on y comprenne tout Mais voilà que dans mon ventre Je n’entends que s’agiter L’écriture insolente Tout ce qu’il nous a manqué Si la musique leur est triste alors ils la chanteront C’est dans les cœurs qui résistent Qu’il y a les plus belles chansons Alors adieu ô joies sans âmes Bienvenue larmes gelées Coulez coulez or diaphane Vous êtes mon plus bel été. Il faudrait qu’on se le dise Qu’on se raconte vraiment Et que ce soit au bord d’un livre Et que ce soit le moment. S’il n’y a de rêves que des envies Si l’on s’oublie dans les chansons Si l’obscurité et la nuit Se dévorent de passion Alors je partirai sans armes En ayant tout déposé Au pied de vous Messieurs, dames, Il n’y a de mort que de regrets Vous auriez aimé qu’on se vive, Qu’on se rencontre un jour vraiment Mais la marche du monde est vive Ce n’est déjà plus l’air du temps Alors merci pour la tendresse et le peu d’éternité C’est de tout ce qu’il nous reste que je me suis inspirée. Il faudrait qu’on se le dise Qu’on se raconte vraiment Et que ce soit au bord d’un livre Et que ce soit le moment. tous droits réservés © neomme

about

Le nouvel album de Louise O'sman sortira pour le passage à l'heure d'été ! Composé de 10 titres originaux et d'une reprise (Allain Leprest), il vous ouvre la porte d'un univers enveloppant, presque aquatique, un monde intérieur, puis soudain plus folk, brillant, sec, un monde extérieur, des grandes plaines, quelque chose de Wenders, un road movie sonore et émotionnel.

credits

released March 29, 2024

Louise O’sman : chant, accordéon, percussions
Jérémie Schacre : guitares
Alexis Campet : batterie, basse, percussions, claviers
Hakim Hamadouche : mandole sur 05
Aurélien Joly : trompette sur 06
Bruno Cariou : claviers additionnels
Chansons écrites et composées par Louise O’sman
Sauf 10 : écrite par Allain Leprest, composée par Didier Petit
Réalisation : Bruno Cariou, Louise O’sman
Arrangements : Jérémie Schacre, Alexis Campet et Bruno Cariou

Prise de son et mixage : Niko Matagrin (Maniac Studio)
Mastering : François Fanelli, Sonics Mastering
Une production Neomme avec le soutien du CNM, de la SPPF et de la Région AURA

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Neomme Lyon, France

French Indie Label for Amélie-les-crayons, Louise O'sman, Oakman, Faik, Liz Van Deuq, Daphné

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